Autant en emporte le vent

par | 18 Sep 2020 | Travaux de reliure

plaçure autant en emporte le vent
autant en emporte le vent

1. Après le travail de plaçure , c’est à dire de réparation du papier, je passe à la couture. Sur un cousoir ( l’outil en bois que vous voyez sur la photo), je tends des rubans qui vont me servir de support à la couture. Etant donné le nombre de cahiers importants, j’ai choisi de faire une couture dite “à cahiers sautés”, c’est à dire que je couds les cahiers deux par deux plutôt que l’un après l’autre, pour utiliser moins de fil et de fait, rajouter moins d’épaisseur dans le dos. Après deux encollages, je passe à l’endossure : je travaille le dos au marteau dans un étau afin de l’arrondir. Je pose d’ores et déjà une couche de mousseline pour commencer à consolider le dos.

couture autant en emporte le vent
autant en emporte le vent

2. Quand c’est fait, je peux passer à la passure en cartons : Mes rubans doivent entrer dans le carton par devant et ressortir à l’intérieur de mon livre, cela garantit une solidité maximale.

3. Je travaille ensuite le dos : la consolidation qui permet une belle ouverture, et surtout, que les multiples lectures ne l’abîment pas.

4. Ensuite, je m’occupe de la couverture : couvrure dans le jargon de la reliure. Ici mon client a choisi un demi cuir tâcheté / papier marbré. J’aime beaucoup ce type de reliure car elle offre l’élégance et la solidité du cuir, mais reste moins coûteuse qu’un plein cuir. Avant toute chose, il a fallu poser le faux dos (qui va éviter que votre cuir se plie dans le dos et ne casse dans quelques années), puis les faux nerfs par-dessus. A l’origine ces nerfs sont de vrais nerfs de boeuf, mais le métier a évolué, et c’est maintenant de fine bande de cuir qui viennent se poser sur le faux dos et qui vont dessiner les nerfs sur le cuir en relief.

autant en emporte le vent
autant en emporte le vent

5. Une fois le cuir paré (désépaissi ), c’est l’heure de la pose. Une fois sec, on égalise les bords, puis, on vient poser le papier marbré bord à bord. J’ai d’abord comblé la partie droite, pour que le papier marbré arrive bien au niveau du cuir. Pour finaliser la reliure, on vient contrecoller les gardes blanches sur les plats inférieurs et supérieurs.

6. Une jolie dorure pour orner le dos et la voilà prête à prendre sa place en bibliothèque.

autant en emporte le vent

Postez un commentaire pour me dire ce que vous pensez de cet article !

Pour suivre les travaux de l’Atelier 2C en temps réel, c’est sur Facebook et Instagram !

2 Commentaires

  1. MOUROCQ

    Bonjour à vous.

    Une question de débutant. Peut t’on n’utiliser que la couture sur ruban quelque soit la reliure définitive (Bradel ou cuir)? Si oui combien de rubans? Toujours trois ou deux peuvent suffire (par exemple pour un livre de 12cm*19cm deux ou trois rubans?). Ou celle ci n’est utilisée que pour les ouvrages épais? Merci beaucoup à vous. Dominique

  2. Atelier 2C

    Bonjour Dominique,

    Le nombre de rubans va en effet être défini par la taille de l’ouvrage. Pour un ouvrage comme le vôtre, j’en mettrai 3. Après ça dépends aussi de l’épaisseur de vos rubans, ici ils font 1,2cm.

    Bonne reliure !

    Cécile

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *