Les oeuvres complètes de Shakespeare – 1959
Plébiscitées dans les années 60/70, ces collections de faux beaux livres pullulent dans les bibliothèques. Couverts en skivertex ( simili cuir) de mauvaise qualité, ils vieillissent extrêmement mal.
Cette collection de douze volumes rassemblant les oeuvres complètes de Shakespeare m’ont donc été confiés pour leur redonner une seconde jeunesse. Le choix ici a été de complètement sortir du style original et de partir sur une reliure beaucoup plus moderne et plus esthétique, tout en gardant quelques éléments des livres d’origines.
Pour avoir plus d’infos sur Shakespeare et son oeuvre, vous pouvez commencer par jeter un oeil ici.
Voici donc l’état d’origine de la collection.
En bon état, la collection vaut quand même un peu cher. Cliquez ici pour avoir un aperçu.
Je commence par démonter la couverture, dont je vais récupérer le “S” incruster sur le plat avant, ainsi que la pièce de titre que je vais pouvoir parfois réutiliser (mais vous allez voir, ce n’était pas une bonne idée)
Je couds et colle de nouvelles gardes et je renforce le dos avec de la mousseline. Le corps d’ouvrage est prêt à rejoindre sa nouvelle couverture, que j’aurai travaillé à part.
A gauche, tous les éléments préparés pour fabriquer la nouvelle couverture de l’ouvrage.
A droite, vous pouvez voir que le dos a été collé sur une toile noire. Cet élément vient ensuite s’emboîter sur les deux plats qui ont été couverts séparément. Ici, je suis en train de coller le papier japonais sur le second plat.
La couverture est prête !
D’ailleurs, je propose ce genre de reliure en atelier en présentiel à la boutique de Miramas, n’hésitez pas à vous renseigner sur les stages !
L’ouvrage va venir s’emboîter dans sa nouvelle reliure, grâce au contre-collage des pages de gardes.
Une fois que cela est fait des deux côtés, et que l’ouvrage est bien sec, je récupère les éléments des couvertures d’origine ( le “S” et la pièce de titre) pour les coller sur le nouveau dos.
Sauf que je ne suis pas contente du tout du rendu avec l’ancienne pièce de titre.
Pourquoi avais-je fait ce choix là ? Tout simplement parce que les titres sont très longs et que j’avais peur de ne pas réussir à faire les faire rentrer sur la largeur du dos avec ma propre police typographique.
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